esclave

L'esclavage existe toujours, rappelle le site Zero Hedge, qui précise qu’il génère chaque année 32 milliards de dollars (environ 24 milliards d'euros) de bénéfices pour les organisations criminelles. La moitié de ces 32 milliards de dollars (15,5 milliards de dollars) sont générés dans les pays occidentaux, par les esclaves sexuel/s, domestiques, travailleurs clandestins ou travailleurs forcés en prison. Selon des études récentes, il y aurait entre 20,9 et 27 millions de personnes en situation d’esclavage dans le monde. C’est plus qu’il n’y en a jamais eu au cours de toute l’histoire. L’esclavage du monde entier contribue à la production d’au moins 122 types de produits, depuis les diamants jusqu'aux crevettes en passant par la pornographie et les téléphones portables. Ramené en prix d’aujourd’hui, un esclave aurait coûté 40.000 dollars (environ 30.000 euros) à la moitié du 19ème siècle en Amérique du Nord. Aujourd’hui, il coûte moins de 100 dollars (environ 75 euros). La contraction d’un prêt et l’obligation d'un remboursement à taux d'usure est souvent la raison qui plonge les gens dans l’esclavage. Le travail forcé des enfants concerne plus de 5 millions d’enfants dans le monde.

L'esclavage légal et institutionnalisé s'est progressivement éteint lorsque le capitalisme a constaté que le travail salarié coûtait moins cher que l'acquisition et l'entretien d'un/e esclave. Cette concurrence venait d'abord des coolies, c'est à dire des Indiens des Indes, employés à travers tout l'Empire britannique pour des salaires dérisoires. Les employés d'usine dans l'Angleterre victorienne étaient à peine mieux traités. C'est une mécanisation croissante, c'est-à-dire l'emploi de machines dégageant du CO², qui permit d'améliorer les conditions de vie de ces populations. Dans un petit ouvrages intitulé Des esclaves énergétiques: Réflexions sur le changement climatique, l'historien Jean-François Mouhot resitue ces faits et compare la productivité des travailleurs dans une société industrialisée comme la nôtre, utilisant généralement des énergies fossiles, par rapport au nombre d'esclaves qui serait nécessaire pour obtenir la même production, en l'absence de ces énergies pour cause de réchauffement climatique.

Tout ça pour dire que l'esclavage à grande échelle, on y reviendra sûrement un jour.