L’humain est désormais superflu

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Et si finalement, en mettant en cause certaines recherche techno-scientifiques, Unabomber avait eu raison? En faisant référence au manifeste de Theodore Kaczynski qui terrorisa pendant dix-sept ans les campus scientifiques américains à coup de lettres piégées, Bill Joy, le concepteur du langage Java de la société Sun Microsystems, fait de le provoc’. Et pose une question simple: pourquoi le futur n’a-t-il plus besoin de nous ?

Car selon Bill Joy, le génie génétique, les nano-technologies et la robotique seraient autant de terrains dangereux pour l’avenir de l’humanité, au même titre que le nucléaire qui a pu proliférer hors de tout contrôle en seulement un demi-siècle. Il fait sienne l’idée d’une humanité en situation de totale dépendance à l’égard des machines qu’elle aura créé et dont elle ne pourra qu’accepter les décisions. A moins que ces machines ne soient effectivement contrôlées par une élite qui s’en servirait pour asservir l’humanité entière.

Dans son ouvrage “Règles pour le parc humain”, le philosophe allemand Peter Sloterdjik développait la même idée. Moins dans ses aspects technologiques, que sous l’angle du contrôle social que les sociétés occidentales se préparent et qui a déjà commencé avec l’après 11-9. Car il existe une possibilité de manipulation de la nature humaine, dans ses émotions ou ses capacités cognitives.

Peut-on remettre le génie dans sa lampe et perdre la lampe dans le désert? Non, il va falloir vivre avec ces nouvelles menaces technologiques comme l’humanité a vécu depuis un demi-siècle avec la menace nucléaire. Mais auparavant stopper les projets les plus délirants, c’est-à-dire réglementer ceux-ci à l’échelle internationale. Il y a urgence…