mémoriel

Nous sommes des sociétés de mémoire, et c'est bien regrettable. La victime est partout, c'est à dire nulle part (je peux vous raconter la dernière fois comment je me suis fait jeté du commissariat quand j'ai voulu porté plainte pour délit de fuite dans un accident de voitures). Depuis quinze ans, nous multiplions les lois mémorielles sur à peu près tous les sujets. Ainsi que les journées commémoratives de tout et n'importe quoi. La société considère que la mémoire est un droit et un dû.

Le propre de la mémoire est sa volatilité, c'est à dire l'oubli. Sans parler du pardon, qui est un autre sujet. Ces deux notions seraient-elles obsolètes ?